mardi 30 septembre 2014

La grande barrière de corail et Burt Reynolds.

Il ne reste plus que 3 jours au roadtrip, qui doit se terminer dans la ville de Cairns, au nord-est de l'Australie. Le plan de la journée est de se sauver de Undara, passer par Etty Bay pour peut-être avoir la chance de voir un casoar, et terminer la journée à Cairns.  Dans cette partie du pays, le paysage change drastiquement, passant d'une plaine plus ou moins désertique à une chaîne de montagne où la route est très sinueuse et les arbres de plus en plus verts et présents.  Au moins on n'a plus vraiment à se soucier des kangourous, mais la route est quand même dangereuse et le bétail est toujours présent.  D'ailleurs, le Porc du Québec a fait une belle rencontre quelque part en direction de Innisfail.


Enfin quelqu'un qui me comprends.
Une autre belle découverte fût une petite fromagerie sur le bord de notre chemin où on s'est arrêté pour manger.  La pancarte qui l'annoncait n'était pas très invitante, mais rendu sur place on s'est rendu compte que c'était un arrêt assez populaire puisque plusieurs visiteurs étaient déjà sur place.  Tant qu'à sortir le cochon, on l'a aussi emmené à la fromagerie.


Belle couronne el gros
La route a été un peu plus longue que prévu puisqu'il y avait pas mal de construction.  Mais on a eu une pas pire idée qui ne peut malheureusement pas se prendre en photo: dans les zones de construction, on roule pas ben vite.  Donc j'ai mis le masque de cochon avec un air relax et j'ai fait comme si de rien n'était.  C'était priceless de voir la face des gars qui tiennent les pancartes pour ralenir le traffic...

Arrivé à Etty Beach, on part à la recherche du casoar.  C'est un espèce de gros caliss d'oiseau avec un ti-cass pointu et des pattes de T-Rex, et il est très difficile de le voir.  Semblerait qu'à Etty Beach, il y en a un qui vient tous les soirs vers 16h00 sur la plage prendre une marche.  Selon la lifeguard, il s'appelle Oscar et elle ne l'a pas encore vu de l'après-midi donc c'est bon signe.  Malheureusement après 1h de recherche, on ne l'a pas vu.  Je ne suis pas du genre à être déçu quand je ne vois pas un oiseau, mais je dois avouer que celui-là j'aurais bien aimé le voir.  Voici à quoi il ressemble : cassowarie le vidéo a été pris exactement où on était.  Après cette amère déception, on a frappé la route vers Ellis Beach (un peu au nord de Cairns), où nous allons habiter pendant 2 jours.  La journée a été assez longue (surtout avec le char qui part pas à Undara), il est tard et on a faim.  Notre seule option est le restaurant "Ellis Beach bar and grill".  Sérieusement, c'était de la bouffe de restaurant 5 étoiles.  Le chef a travaillé pour de grands hotels à travers le monde et il s'est tanné, il a décidé d'ouvrir son propre resto avec un de ses chum, au beau milieu de nulle part à Ellis Beach.  Si jamais vous allez à Cairns, faites-vous plaisir et allez manger là, ca en vaut vraiment la peine.

Le lendemain, pas de route à faire puisqu'on passe la journée entière à la grande barrière de corail.  Notre forfait inclut la bouffe, l'apnée et la plongée.  Moi et Eve n'avons jamais fait de plongée sous-marine donc on a très hâte d'essayer ça.  Après 45 minutes de saute-mouton en bateau, incluant 5-6 personnes qui ont eu besoin du p'tit sac brun en papier, on arrive.  C'est vraiment fou, on est en plein milieu de l'océan et il y a ce gros mur de corail qui ressort de l'eau.  Il y a des tortues, des requins (des p'tits pas dangereux), plein de poissons de toutes les couleurs, très beau.  Et puis viens le temps d'essayer la plongée.  Semblerait que le problème avec ça, c'est les oreilles qui font mal.  On verra bien.  On était un groupe de 4 avec le prof, et on s'est retrouvé avec un couple de Québécois très gentil.  Le chandail "Mont Tremblant" avait un peu vendu la mêche, mais on n'était pas certain.  Fait cocasse, la fille est pharmacienne au Jean-Coutu à Prévost, et puisqu'on connait du monde dans le coin on ira probablement faire un tour lors de notre prochaine visite.  Anyway, donc on part en plongée et rendu à 15 pieds de profond, mes oreilles commencent à faire mal en estie et je ne suis pas capable de les repressuriser donc je fais signe au prof d'attendre un peu.  Je finis par régler mon problème et par la suite tout s'est bien passé.  C'était vraiment cool!  Je croyais que ma formation hazmat avec les appareils de respiration autonome allait m'aider, mais c'était plus différent que je pensais.  Mais quand on finit par être un peu plus à l'aise, c'est vraiment une belle expérience.  Je vais définitivement en refaire, reste à savoir où et quand!  Voici une belle photo un peu quétaine prise lors de notre plongée.  C'est pas évident d'avoir l'air heureux avec un mouthpiece, mais croyez moi on l'était.


Manque juste une sirène dans le background.
La journée de plongée se termine et on retourne au port.  De là, on décide d'aller voir un dortoir de chauve-souris qui n'est pas trop loin de là, dans la ville.  Ce sont des "flying fox" et c'est facile de savoir pourquoi, juste à les regarder.  Ma photo n'est pas débile, mais ça ressemble à des renards.  Je vais probablement en mettre une plus belle prise par Eve cette semaine.


Le réveil des flying fox.
Et c'est là que la soirée a pris une tournure intéressante.  une espèce de madame louche a remarqué qu'on regardait les flying fox, donc elle a commencé à jaser avec Ève.  Moi j'ai pris les jumelles et commencé à regarder un peu n'importe quoi pour pas être pogné à lui parler.  20 minutes plus tard, suivant les judicieux conseils de la madame louche, on se ramasse sur le bord de l'eau avec une gang d'inconnu à jaser d'oiseau (moi j'ai repris les jumelles et je spottais des traces de pied dans le sable).  Là Eve me dit de la suivre car il y a un hiboux ben cool pas trop loin, et que le dude moustachu qui est avec elle va nous emmener le voir.  Dans ma tête, on marche 5 minutes et on check le hiboux, pis on décalisse.  Pantoute.  2 minutes plus tard, on est dans le char du gars et on part.  Aucune idée où.  J'ai toujours cru que la règle numéro un de la sécurité était de ne pas embarquer avec des inconnus, surtout si ils ont une moustache molle.  Ben Eve n'est clairement pas au courant de cette règle de base.  En voici la preuve.


Eve dans le char de Burt Reynolds, avec des bancs en minou.
Dix minutes plus tard, on arrive à destination et on a pu voir le fameux hibou.  Je dois avouer qu'il était hot et que ça en valait la peine, mais je maintiens mon point concernant embarquer avec des Burt Reynolds inconnus.  Semblerait qu'il va venir à Brisbane voir un hibou qu'il ne connait pas, je vais m'assurer que Eve a des bancs en minou pour ne pas le dépayser.

Le lendemain, retour à Brisbane.  On a été très chanceux de pouvoir rencontrer une gang de français qui étaient sur le bateau avec nous, ça nous a permis d'échanger sur plein de points qu'on a en commun.  Comme... absolument rien. Mais ils étaient vraiment content d'avoir visiter "BrisbAAAAAAAAAAAAne, ouAIS c'est biEEEEEENNNNN BRISBAAAAAAAANE".  Anyway.

En revenant je suis allé visiter l'université de Queensland où Eve travaille.  Le lendemain, c'est le départ pour la plus grande ile de sable du monde: Fraser Island.  Mais ce sera pour un autre jour, il est tard.

Peter Chao.

FAITS DIVERS

-  Puisque le temps me manque, je vais faire un post avec uniquement des faits divers qui sont arrivés au courant des deux dernières semaines.  ça s'en vient.  Mais je peux bien en faire un rapido: Ici la signalisation routière est vraiment hot, y'a plein de panneau comme celui-ci:


:
Attention: les vaches mangent les char
- Ça c'est ce que je vois quand je me couche le soir :)


Karumba

mardi 23 septembre 2014

Steak, Zabos, flat, clé brisée. Creeeezzz ...

Notre itinéraire pour se rendre à Mount Isa était assez simple: chauffe 4h vers le sud en ligne droite, tourne à gauche, chauffe vers l'est pendant 4 heures en ligne droite, pour un grand total de 850 km.  Mais ce qui rend la chose intéressante, ce n'est pas le trajet, mais plutôt ce qu'on rencontre durant le fameux trajet.  Il faut se rappeler que c'est une route à une voie construite en asphalte un peu louche qui traverse un territoire rempli de kangourous et de bétail.  Honnêtement je ne voudrais pas être celui qui doit se taper cette route là durant la nuit, c'est une mort presque assurée.  Les vaches aiment la chaleur de l'asphalte, donc elles se couchent dans la rue.  Et quand je dis vache, ce n'est pas juste une au 20 km, mais plus une au pieds carré.  Sérieux j'ai pris un vidéo d'un endroit où on doit traverser un pont, et si y'en a pas 100 y'en à pas une.  Mais puisqu'elles ne sont pas vites, on peut les éviter assez facilement, le problème est plus lorsqu'elles sortent de nulle part.  Je ne sais pas combien ça pèse mais ça doit maganer une van pas à peu près.  On croise moins de kangourous, mais ils sont cent fois plus imprévisible puisqu'ils sortent de la savane sans prévenir.  Mais bon pour l'instant on a rien frappé donc on reste prudent, tout est sous contrôle.  

À date, les plus beaux paysages que j'ai vu étaient entre le Heartbreak et le Barkly highway.  On a vu vraiment plusieurs environnements différents, parfois des arbres, d'autres fois le désert à perte de vue, il fait vraiment le voir pour comprendre à quel point c'est beau.  On s'est arrêté un moment donné à un endroit où on voit un champ à perte de vue de tous les côtés, on aurait dit une pochette de disque.  Aucun bruit, au milieu de nulle part. Quelque chose me dit que je ne suis pas prêt d'oublier de si tôt.  Disons que c'est le genre d'endroit où tu ne veux pas pogner un flat ou encore manquer de gaz parce que l'endroit devient subitement moins magique.  Anyway ça ma inspiré et donné envie de pisser en même temps, Eve n'était pas trop impressionnée.

Une choses qu'il ne faut jamais oublier, c'est de mettre de l'essence quand on en voit.  Par exemple, on full au mythique Heartbreak Motel, la prochaine station service est à 350km.  On continue vers Mount Isa, pas de gaz avant 275km.  Et bien entendu le prix est exorbitant.  Normalement, en moyenne le prix est 1.55$ le litre.  Dans le Outback, on a vu entre 1.65$ et 2.40$, le plus cher au Heartbreak Hotel puisqu'il est le seul a 350km à la ronde.  Considérant qu'on fait 500km avec un plein de 65L, ben on passe pas mal notre temps à payer du gaz.  

Mount Isa est une plus grosse ville que je pensais.  Je m'attendais à un espèce de Normandin, mais c'est environ deux fois plus gros que ça.  C'est une ville dont l'industrie principale est une mine, et d'où proviennent  quelques personnalités connues comme Greg Norman et Patrick Rafter.  Nous sommes allé manger notre premier repas qui a de l'allure du voyage, soit un filet mignon à l'hôtel Isa.  Ève y était déjà allé donc on savait que ce serait bon, et c'était bien le cas.  Un filet comme j'en ai rarement mangé, bien épais, full saignant, débile.  Après souper on retourne à notre spot de caravan, spot qui n'est pas très hot.  On est cordé les uns sur les autres, et la gang de "old mates" à côté de nous autres écoutent la télé.  En fait ils la regardaient plus que d'autres chose, parce que si je me fie au fait que le son était dans le fond, ben ils ne l'entendaient clairement pas.  Je suis donc allé pisser et en revenant, j'ai jeté un œil dans leur van, question qu'ils sachent qu'il y a d'autre monde sur la planète.  Apparent qu'ils m'ont demandé si le son était trop fort, mais j'ai pas entendu.  Ève oui.  Donc ils ont baissé le son un peu et je me suis endormi, mais pas Eve.  Et apparemment qu'ils ont reparti la télé par la suite, ce qui a fait chier ma blonde un peu.  Moi je dormais donc je n'ai pas pu aller me battre avec eux.

Le lendemain matin, départ vers le nord pour Normanton.  Le paysage est très différent de ce qu'on a vu à date, beaucoup plus de montagnes et d'arbres, mais ça dépends vraiment de l'endroit.  On croise encore de longues sections plus désertiques et beaucoup plus venteuses, on a même droit à quelques mini-tornades qui peuvent bouger la van de 2 pieds en une fraction de seconde, donc il fallait rester vigilant.  C'est probablement le meilleur qualificatif pour la conduite ici, il y a tellement de facteurs à prendre en compte qu'on doit être très éveillé: le vent, les vaches, kangourous, la route de marde, les Zabos... Ouin je n'ai pas encore parlé des aborigènes, que moi et Ève appelont "les Zabos", comme dans la phrase:"fais attention en tournant le coin de rue, y'a des Zabos qui boivent de la bière dans la rue".  Parce que c'est pas mal juste ça qu'ils font les Zabos, boire de la bière, et vraiment n'importe où.  Ils ont une philosophie assez weird que la terre leur appartient donc ils peuvent faire ce qu'ils veulent, ou ils veulent et quand ils veulent.  Mais ils ne sont pas méchant les Zabos, ils sont juste un peu weird.  Et saouls.

Normanton est une très petite ville remplie de Zabos. Deux attractions: le "purple bar", qui comme son nom l'indique est un bar mauve, et une statue du plus gros crocodile jamais capturé au monde.  Si la statue est vraiment à l'échelle, je ne voudrais pas me retrouver face à face avec ça, un vrai monstre.  On est allé birder pas trop loin dans un espèce de marais, ou on retrouve à l'entrée "beware of crocodile".  Moi mon premier réflexe est de rester pas trop proche du bord de l'eau.  Ève à évidemment le réflexe contraire puisque "ben la y'a plein d'oiseaux" donc on doit y aller absolument.  Après m'être fait traiter de peureux (tout à fait, y'a une pancarte avec un ti monsieur qui se fait bouffer par un crocodile donc il y a une raison), je décide de suivre Ace Ventura vers le marais full crocodile.  Et bien ce fut une expérience très agréable puisque j'ai vu plusieurs oiseaux, des wallabies et pas de crocodile.  Mais y'en avait c'est certain bon.

Le soir on est allé manger à la seule place ouverte, le "purple pub".  Full Zabos partout, Ève s'est même fait un ami Zabos qui lui a demandé de checker son stock.  Son sac de bagage là, pas son entrejambe.  On a mangé des crevettes à l'ail, et c'était très bon.  

Après une bonne nuit de sommeil, direction Karumba pour une journée de pêche avec Kerry D.  On avait réservé pour une demi- journée de pêche de midi à 17h, et on en a eu pour notre argent.  On pêche avec deux leurres: un morceau de requin pêché le matin même et un gros morceau de méné.  C'est une grande baie avec un fond de sable, et on pêche dans environ 6 à 10 pieds d'eau.  J'ai attrappé le premier poisson de la gang, un poisson-chat.  Ça le poisson chat, c'est une grosse estie de barbotte grise avec 3 gros pic: un sur le dos, et un de chaques côtés.  Le problème est qu'il y a un poison sur les pics, et si on se fait piquer et bien ça fait mal pendant 24 à 36 heures.  Donc on a pas le droit de le rentrer dans le bateau, tout comme le requin.  Anyway, apres1h de pêche tout le monde a attrapé quelque chose, sauf une personne: Ève.  Donc avec raison elle décide de changer de spot et d'aller dans la pince du bateau.  Quelqu'un décide de prendre son spot, et devinez quoi?  Ben oui, un cast, une prise.  Je tiens ça mort pour pas retourner le fer dans la plaie, et 2 minutes plus tard je me retourne et voit qu'elle à attrappé le premier "keeper" (poisson qu'on peut garder, contrairement au cat fish).  Cool!  Sauf que moi je pogne juste des estie de cat fish.  J'ai finalement débloqué et j'ai attrapé un sorte de saumon weird.  Je vais retrouver les noms des poissons et vous en faire part un peu plus tard.  Donc un super après-midi à la pêche, plusieurs poissons, du beau temps, merveilleux.  On ramène deux prises seulement puisqu'on n'a pas la place pour en garder plus que ça.  Et la on se rends compte qu'on est un peu cave parce qu'on n'a pas de papier d'aluminium, pas d'épices, pas fuck all pour faire cuire le poisson, et le seul couteau que j'ai pour arranger le poisson est un couteau à patate.  En plus, le bbq du camping est une espèce de plaque en stainless chauffée au propane.  Misère!  Finalement j'ai sacré pas mal en arrangeant le poisson et on a réussi à emprunter un peu de papier aluminium, mais pas assez pour fermer la papillote.  Donc j'ai pris une chaudronne pis je l'ai mis par dessus le poisson pour faire un top de papillote.  Et c'est la que Ève est arrivée en courant du dépanneur avec du beurre, un mini-cup de sel et poivre et un rouleau de papier aluminium. Donc j'ai pu terminer la cuisson de façon un peu plus adéquate.  On s'est assis et on a mangé nos prises.  Oui j'ai bien dit ON, parce que madame qui n'aime pas le poisson en a mangé.  Pas gros mais juste assez pour que ce soit digne de mention.  Je dois avouer que ce n'est pas le meilleur poisson que j'ai mangé dans ma vie, mais c'est très probablement dù au manque d'outils et d'épices convenable.

Après souper, on se rends compte que notre pneu arrière droit est mou.  Après vérification, je trouve un clou planté dans le milieu du pneu: bordel!  On doit partir le lendemain pas trop tard pour Undara, donc ça fuck le plan un peu mettons.  On décide de laisser le pneu tel quel pour la nuit et de voir ce qu'on peut faire le lendemain.  En se réveillant, on voit que le pneu ne s'est pas dégonflé donc au moins on peut rouler tranquillement pas vite dessus.  Ève va voir la p'tite madame au bureau pour voir si quelqu'un répare les pneus le dimanche.  Miracle, il y a un garage ouvert au coin de la rue!  Donc on se rend, et la fille à la caisse nous annonce que le mécano est revenu de Cairns pendant la nuit (800 km) et qu'il dort.  On lui explique notre problème et elle décide d'aller le réveiller.  À son retour, on apprends qu'il peut seulement dans 30 minutes, donc on accepte d'attendre.  Le gars finit par arriver, répare le pneu et on est parti vers Undara.  On a su par la suite que si ce gars-là ne pouvait pas réparer le pneu, et bien personne d'autre ne pouvait nous aider et on aurait dû scrapper une journée ou prendre la chance de rouler sur le spare sans pneu de rechange, donc on a été super chanceux.

La route pour Undara s'est bien passée, on a réussi à se rendre tout juste avant la noirceur donc pas de problème de kangourou.  On avait pas réservé de tour guidé donc on s'est fait un peu fourré parce que ceux de 8h le matin étaient tous plein.  On avait pas vraiment de lousse le lendemain puisqu'on voulait passer par Etty Bay voir un cassowarie, qui est un espèce de grosse autruche avec des griffes.  Donc on a opté pour la visite du volcan, qui elle peut se faire sans guide.  Le seul petit problème est qu'on doit passer par une route en gravier et on est pas censé avec notre van.  Pas grave on décide d'y aller pareil.  

Le lendemain matin nous sommes allé dans un espèce de déjeuner organisé ou tu manges dehors dans le bois, assis sur une buche à manger des œufs pis du bacon pas cuit.  Parce que le bacon en Australie, c'est un espèce de grosse tranche de gras environ deux fois plus grosse qu'au Quebec, qui se mange mou.  Genre cuit à moitié.  Genre dégueu.  Donc on mange ça et on part vers le volcan.  Le chemin de gravelle à environ 8 km, entièrement en planche à laver, pis pas de la p'tite là, de la grosse crisse de planche à laver dur comme de la roche.  Donc 30 minutes plus tard on arrive, et quand je tourne la clé pour arrêter la van, la clé casse en deux et je reste avec le boutte de plastique dans les mains.  Super.  Pas grave, on part quand même faire le tour du volcan, on verra pour la clé en revenant.  C'était bien, pas trop long à faire (1h30), et on pouvait marcher dans le trou du cratère avec des wallabies.  Après avoir fait le tour, on redescend à l'auto, et j'essaie de partir la van.  Elle ne part pas.  Je réessaie, rien à faire.  C'est toujours dans des cas comme ça, ou tu prends une route de gravelle illégale, que tu reste en rack.  On est chanceux, il y a une dizaine de personne sur le site donc ils viennent nous aider à essayer de le partir sur la compression.  Rien à faire.  Donc on se résigne à appeler la compagnie pour avoir de l'aide.  La seule affaire, c'est qui fallait monter en haut du volcan pour avoir du signal... Donc Ève part appeler, moi je fesse un peu partout sur le moteur pour essayer de provoquer quelque chose.  Je pense que j'ai même soufflé dessus, comme dans le temps pour les cassettes de Nintendo.  Ève revient et me dit que le gars va la rappeler dans 30 minutes.  Et c'est là que je vois la p'tite lumière rouge dans le dash en forme de char avec une clé dans le milieu.  Ça doit être un anti-démarreur quelconque.  Donc je prends les morceaux de clé tout pété que j'ai et j'essaie de les remettre ensemble.  Finalement je réussit à lui donner une forme honnête, je met la clé dans l'ignition et... VROUM!!! Oh yeah, on peut repartir et on ne paiera pas la pénalité de 500$ pour "chauffer dans un endroit interdit", que qui est vraiment hot.

Direction Cairns, la grande barrière de corail et ensuite retour à Brisbane.  J'arrête pour ce soir.

Peter Chao

jeudi 18 septembre 2014

Roadtrip!

J'ai l'impression que ça va être compliqué de blogger pendant le road trip entre Darwin et Cairns parce que je ne pogne pas les internets, donc je vais le limiter à des posts de texte plein de fautes et d'auto-correct.  Au pire je mettrai des photos en revenant.

Donc dimanche le 14 Septembre, journée du départ pour Darwin et les territoires du nord (Northern Territories,NT).  Puisqu'on a un peu de temps avant le vol on décide d'aller manger un hamburger à Aratula, qui est une petite ville à l'ouest de Brisbane.  Selon Ève c'est un must.  Donc on part, et rendu à 30 minutes d'arriver Eve décide que c'est le temps de faire mon baptême de chauffer du mauvais bord.  L'endroit n'est pas trop passant donc ça ne devrait pas être trop difficile.  Il faut dire que ça faisait 2 jours que j'étudiais la patente et je commençais à comprendre comment ça marche.  C'est quand tu t'assois derrière le volant pour la première fois que tu te rends compte de la différence entre "penser savoir comment ça marche" et "savoir commet ça marche".  Contrairement à ce que je pensais, ce n'est pas le shifter dans la main gauche (oui le char est manuel) qui est le plus difficile, mais plutôt de trouver ses repaires de distance.  Et il faut regarder à droite avant d'embarquer sur la route.  Et il faut... Bref c'est très différent.

Arrivé au resto, on se commande le fameux hamburger "the works", et je n'ai aucune idée de ce que c'est.  C'est quand j'ai vu le monstre arriver... Pas certain que ça se qualifie dans la catégorie "hamburgers".  C'est un espèce de pain kaiser au sésame avec une boulette de bœuf assaisonnée, oignons, sauce bbq, bacon, un œuf, betteraves, ananas, fromage, tomate, salade.  Ben c'était malade!  Ils ont aussi de la "ginger beer", qui goûte un peu le Elzear mais sans l'acide à batterie.  Pour digérer tout ça, on est allé faire un tour de machine au "spicer's gap", ou on retrouve le "governor's chair".  C'est un sentier qui grimpe dans une montagne, avec une vue superbe sur la région.  semblerait que le gouverneur aimait bien s'y retrouver régulièrement, d'où le nom du spot.

Retour à la maison, on se prépare pour le vol vers Darwin.  Arrivé à l'aéroport, on se rends compte vite que la sécurité n'est pas la même pour les vols intérieurs: quelques spot checks, pas besoin d'enlever souliers ou ceinture, pas de trouble.  Arrivé dans l'avion, on s'est rendu compte assez rapidement que ce serait l'enfer.  À peu près la moitié du monde sont des étudiants qui ont clairement l'intention de faire le party jusqu'à ce que mort s'en suive.  J'avais la ferme intention de dormir alors j'ai mis du Pink Floyd dans le fond et malgré le fait que je les entendais encore crier et fesser partout, j'ai réussi à m'endormir.  Arrivé à Darwin, on a pris un taxi jusqu'au chic motel "Leprechaun", qui en français veut dire "ti-lutin lucky charm".  Dodo time parce qu'il est 1h du matin et on doit aller chercher le campervan à 8h.

A 5h30 du matin, je me fais réveiller par un bruit de pépine qui semble venir de la toilette tellement c'est proche.  Vu que c'est impossible de dormir, je me lève pour aller voir ce que c'est.  Ben caliss l'hôtel est collé sur une usine à cabanon et ils sont en train de couler des slabs de ciment!  Magique.  Donc on se lève, on part à pied pour chercher la van, un bon 20 minutes de marche, et tout ce que j'espère c'est qu'on ne se ramasse pas avec une estie de vidange tout pétée avec laquelle on va rester en rack dans le milieu de nowhere.  Ce qu'il faut comprendre c'est qu'on a décidé de ne pas payer trop cher pour la van, donc j'avais des doutes.  Mais comme d'habitudes ma blonde avait raison et on a eu un super beau campervan high top, bijou, jamais sorti l'hiver, faut voir.  Alors on est parti sur les chapeaux de roue visiter Darwin (pas trop longtemps), puis on s'est dirigé vers le parc national de Kakadu.

C'est difficile d'expliquer le paysage en Australie.  Le Outback, c'est comme nulle part ailleurs.  Un mélange de terres arides, sable rouge, des arbres mais assez distancés les uns des autres, des perroquets partout... C'est vraiment un bel endroit.  Notre site de caravan était à Cooinda, et c'était vraiment bien emménagé : deux piscines, resto, des cabines pour les plus riches, etc.  On s'est baigné le soir et c'était vraiment bien, jusqu'à ce que 2 estie de Français viennent cruiser des locales en faisant un concours de "qui tient son souffle le plus longtemps sous l'eau".  Super original.  Malheureusement ils ont survécu.  Anyway, nous on était tranquille sur notre site, personne autour, la belle paix.  On avait une activité de planifiée pour le lendemain matin à 6h30, donc on s'est couché de bonne heure et levé tôt.  Mais ça en valait la peine!  C'était une visite guidée sur la "yellow river" qui durait deux heures.  Ma blonde était très heureuse de pouvoir voir plein de nouvelles espèces d'oiseaux.  On a vu des crocodiles, des chevaux brumby, des buffles sauvages, et plein d'autres affaires dangereuses.  J'étais chanceux car Eve ma servi de guide privé pour les oiseaux, elle les spottait avant la guide du tour... 

Par la suite nous sommes partis vers Mataranka, au sud de Darwin. Je dois avouer que ça a été une agréable surprise, on ne s'attendait pas que ce soir aussi hot que ça.  On était au Homestead camping, et c'est un peu comme un petit resort au milieu de nulle part.  Il y a des "hot springs" (sources chaudes) qui sortent de la terre et qui forment des bassins dans lequel on peut se baigner.  Les sources sont situées dans un petit boisé tout juste à côté du site de campervan, donc on pouvait marcher de notre van jusque dans la forêt, pour se rendre aux sources et se baigner.  On y est allé la nuit tombé avec nos lampes frontales et c'était fou!  Il y avait des wallabies qui sautaient, des grosses grenouilles partout, des araignées qui réfléchissaient la lumière de notre spot, juste trop cool.  J'ai eu zéro peur.  Ok, peut-être un peu peur.  Mais j'avais ma blonde pour me protéger si jamais un "saltie" (crocodile qui peut attaquer un homme) me sautait dessus.  Non mais sérieusement, imaginez vous être dans le noir totale avec une lampe frontale, et d'entendre des bruits un peu partout .  Pis pas des p'tits bruits, genre des gros caliss de bruits de kangourous qui sautent partout.  Enfin je me dis que c'était des kangourous... 

Au Homestead, il y avait aussi un bar avec une super grande terrasse et un stage avec un chanteur local qui jouait du didjeridu.  Ça du didjeridu, c'est un espèce de long tube de bois dans lequel on souffle l'air et aspire l'air, semblerait que c'est ben tuff à jouer.  Mettons que pour se mettre dans l'ambiance, c'était réussi.

Le lendemain, on se dirige vers Cape Crawford et le chic Heartbreak Motel.  Cape Crawford, c'est à 300 km en ligne droite vers le centre du Outback.  Tu ne peux pas être plus dans le cul d'un ours que ça.  Mais avant d'arriver, on est passé par Larrimah, où on retrouve un pub adjacent à un zoo gratuit.  Évidemment on est arrêté pour voir ça, y'avait des oiseaux.  C'est weird de voir des perroquets en cage, dehors, avec des perroquets en liberté qui les agacent.  Mais bon ça nous a permis de voir des espèces difficiles à spotter dans la nature.  Il y avait un wallabie en liberté qui aimait bien se faire gratter, des ému, un gros salty, et plein de perroquets.  Le bar était assez fort merci, vous verrez par vous même sur la photo en temps et lieu.  On s'en va, direction Daly Waters pour arrêter luncher.  Ça, c'est une petite ville typique des Northern Territories (NT): deux rues qui se croisent avec d'un bord le resto-pub, de l'autre le poste de gaz abandonné.  On s'est gâté un drink, un énorme hamburger, et on est parti pour 300km de route au milieu de nowhere.  Mais c'est ça le bon côté de rouler ici, c'est le fun parce qu'il y a tellement de beaux paysages que le temps passe plus vite.  Il faut juste faire très attention et rester attentif pour ne pas frapper un kangourou, une vache, un ému... Et Dieu sait qu'il y en a en estie.  La route est majoritairement juste une voie, et on se tasse quand on rencontre quelqu'un.  Pas pire que d'aller au p'tit camp au Lac St-Jean, mais avec des kangourous.  En chemin, lors d'un arrêt à une aire de repos, on a vu un paquet de vaches qui se reposaient sous le toit de l'abri.  Elles avaient l'air maigre et il faisait chaud en estie, donc Eve "Ace Ventura " a décidé d'ouvrir la valve de la tank à eau qui en théorie sert à remplir le campervan.  On a créé une folie, les vaches on commencé à se pousser en fou pour boire l'eau.  L'affaire, c'est qu'on doit partir et les vaches ont pas trop l'air de vouloir arrêter de boire.  Après une couple de coco bunt de vache, on a réussi à fermer l'eau.  Ève à utilisé la technique qui consiste à faire "pshhhh pshhhh" en bougeant les bas comme une mêlée.  Même moi ça ma fait un peu peur.  

Arrivé au "Heartbreak hotel", on s'est installé à côté d'une gang de pêcheur qui avaient l'air pas mal sur le party.  Dans notre plan de voyage, on était censé faire un tour d'hélicoptère au dessus de la "lost city", donc on s'informe et la fille ne semble pas être trop positive sur la chose.  Il est un peu tard, et les chances sont minces que ça fonctionne.  On laisse notre nom pareil, mais c'est un peu la déception.  Ève part birder avc un inconnu, moi je relaxe à la van avec une p'tite beer top shape.  Le soleil commence à se coucher donc je me dit que notre chien est mort.  Et la je vois le gars de la réception qui arrive en fou et qui m'annonce que le pilote accepté de nous donner une ride.  Nice!  Je pars chercher Eve et on est parti dans un petit hélicoptère 4 places vers la cité perdue.  Encore une fois, il n'y a pas de mot pour décrire ce que c'est de voler en hélicoptère, ça tourne sur un 10 cenne, sa plonge dans les vallées, le point de vue est tout simplement incroyable.  La cité perdue, c'est une grosse région faite de formations rocheuses en limestone que le vent et l'eau à sculpté au fil des ans.  Selon le pilote, les roches ont plus de 4 milliards d'année!  Juste malade.  De retour au campervan, on est allé prendre une bière avec les locaux.  Estie qu'ils sont fort sérieux, ça boit de la bière, ça conte des histoires de crapeaux que tu fesses avec un bâton de golf.  Moi sérieux je ne comprends que la moitié de ce qu'ils disent, ils mâchent leurs mots en malade, et quand ils répètent ben ils disent la même chose, donc ça ne sert à rien.  Anyway c'est drôle pareil.  Mais le plus fort de la gang, celui que je surnomme "le chef", était un espèce de nabot qui mesure 4 pieds et 5, pas de cheveux, et qui avait un rot légendaire.  Genre que tu es tranquille sur la terrasse, tu jases avec le monde et à un moment donné il te lâche un estie de gros rot de 15 secondes.  Pis quand tu le regardes, tu vois qu'il est fier.  On m'a réprimandé pour moins que ça, donc tout d'un coup je me suis senti pas mal plus à l'aise.  Mais je n'ai pas osé le défier, c'était clair qu'il était le mâle dominant sur son territoire, donc je n'ai pas poussé ma luck.  Mais attendez que je retourne chez moi: ça c'est ton territoire, ça c'est mon territoire (flashback de "dirty dancing").

Aujourd'hui c'est direction Mount Isa, plus de 800km de route à travers les vaches et les kangourous.  Ça promet...

Peter Chao.

samedi 13 septembre 2014

Down under

Il y a 7 mois, ma blonde retournait à Brisbane, Australie, pour continuer sa maîtrise à l'université de Queensland.  Aujourd'hui est finalement arrivé le grand jour où je vais la retrouver pendant 1 mois.  Il était temps mettons!  Les derniers jours ont été assez occupés au bureau tout comme à la maison. D'habitudes quand je voyage, je prends une journée de congé avant mon départ afin de tout régler sans rusher comme un malade.  Cette année, ça n'a pas été possible car je voulais avoir le plus de jours possible là-bas, donc j'ai travaillé jusqu'à midi jeudi le 11 septembre pour partir directement à l'aéroport. Le 11 septembre, date que tout le monde se rappelle ce qu'il faisait quand Ben Laden a attaqué les "twin towers" à New York.  Honnêtement je ne m'étais pas rendu compte que je partais à cette date, je l'ai réalisé environ un mois plus tard quand quelqu'un m'a fait la remarque.  Bof, peu importe, quelles sont les chances qu'un cave fasse la même chose à la même date, ça ne serait pas original.

Donc j'arrive à l'aéroport et tout se passe incroyablement bien.  De l'entrée jusqu'à ma porte d'embarquement: 30 minutes.  Du jamais vu.  Don j'ai pas mal de lousse, je vais au duty free (qui est vide) et j'entends une conversation entre 2 employés qui discutent justement des événements du 11 septembre et je décide de me joindre à la conversation.  Aussi fou que ça peut en avoir l'air, semblerait que depuis l'incident, l'aéroport est toujours vide à cette date parce que le monde ont peur!  Le pire est que l'aéroport est vraiment vide, donc j'ai tendance à les croire.  Je me demandais pourquoi j'avais eu un si bon deal pour le vol, très possible que ça ait rapport.  Donc si vous planifiez un voyage en septembre, ça vaut la peine de vérifier !

Dans mon premier vol j'ai rencontré un monsieur barbu du nom de Ron, qui était assis à côté de moi.  J'ai le don de m'asseoir à côté du monde jasant, genre que peu importe qui est à côté, il va me parler de sa vie.  Ben Ron, c'est ça.  Il est fermier à Winnipeg et s'en va à Chicago pour une conférence de farmer.  Ça doit être hot ça une conférence de farmer, jaser de pie de vache pis de John deer, se lever à 3h du matin... Anyway il était ben fin, mais le seul problème était son haleine hallucinante.  C'était comme une haleine de gars qui a besoin d'un nettoyage chez le dentiste, mais qui s'est brossé les dents.  Genre "tartre à la menthe givrée".  Et plus Ron parlait, plus la menthe givrée disparaissait, plus le tartre ressortait du lot, surtout après son café.  J'ai donc dû user de ruse et sortir mon gros livre sur l'Australie en disant que je devais compléter mon itinéraire, ce qui a fonctionné pour un certain temps.  On a quand même réussi à parler de concours de tir de tracteur avant de se laisser.  Salut mon Ron!

Petite escale à Chicago, le temps de prendre une bière au resto des Cubs et c'est reparti.  Deuxième vol, destination Los Angeles.  Je suis fatigué donc je décide de dormir, et je ferme la p'tite bebelle qui garoche de l'air parce qu'il fait frette.  A mon réveil, 30 minutes avant d'arriver, je me rends compte que pas juste une, mais 2 bebelles de ventilation sont dirigées vers moi.  Pas trop certain pourquoi sur le coup, mais je constate que j'ai envie de péter pas mal.  Et la j'ai compris que le p'tit monsieur à côté de moi a du passer un 2 heures dans mon odeur de pet, et il me regardait avec des yeux un peu découragés.  Oupelai, sorry monsieur.

Dernier vol: Los Angeles-Brisbane.  Plus de 13 heures de vol, faut planifier ça.  Donc je me suis procuré le nouveau "in touch" qui parle de Kim Kardashian, ça devrait faire la job.  Après avoir dégusté un succulent bœuf mijoté, bonsoir la visite on dort.  Mais j'ai encore mon problème du vol précédent.  J'ai l'impression que tout mes intestins sont rempli d'air et c'est inévitable, je dois trouver une stratégie pour évacuer tout ça discrètement.  Alors j'ai utilisé une tactique qui est illégale dans mon domaine d'expertise (les déchets dangereux) "dilution IS the solution".  Donc je me suis recouvert au grand complet avec la couverte fournie pas Qantas et j'ai laissé des ouvertures stratégiques afin d'évacuer les gaz nocifs.  J'ai dormi pendant 6 heures.  Selon mon analyse (et la face de ma coloc de banc), ça a fonctionné.  Coloc de banc qui semble obsessive-compulsive car elle n'a pas arrêté de s'enlever des mousses imaginaire de sur son chandail.  Et tout est assez organisé dans son espace vital, contrairement au mien qui est assez bordélique.

Je me sens assez reposé pour passer la journée sans dormir, donc dès mon arrivée, on est allé chez Eve, j'ai pris ma douche et on est reparti aussitôt pour visiter quelques endroits intéressants pas trop loin de Brisbane.  Premier arrêt: Fingal Head.  C'est une grosse pointe de roche sur la plage où on peut voir les gens se baigner, pêcher, surfer, et avec une super vue sur la mer.  L'érosion naturelle de la roche est spéciale, ça ressemble à des doigts qui sortent de la mer.  il y a aussi un arbre assez shafté, que j'ai baptisé "arbre Mario Rock":

Fingal Head

Arbre "Mario Rock"

Prochain arrêt: le Swell Sculpture Festival à Currumbin beach (http://www.swellsculpture.com.au/).  Plusieurs sculptures de tout genre sont exposées sur la plage, il y a des "food truck", très cool comme après-midi.  Sauf que là j'ai besoin de m'asseoir un peu, parce que le voyagement commence à me rentrer dans le corps, et on va voir un match de rugby le soir.  Donc direction Miami Beach, et on s'écrase dans le sable pendant un certain temps.  Petite pause fort bénéfique qui me redonne l'énergie nécessaire pour le match.  Ce soir, c'est le match de "Rugby Championship" qui oppose les Australia Wallabies aux Argentina Pumas.  

Puisqu'il n'y a pas de stationnement au stade, on doit se stationner dans un parc pas trop loin et une navette nous emmène sur le site.  Le stade n'est pas trop gros, mais c'est bien car on voit bien peu importe où on est assis. J'ai aussi mangé ma première "Meat pie", qui est une espèce de tarte avec du boeuf braisé assaisoné à l'intérieur. 

L'hymne national

Go Wallabies!

Ma meat pie.

Donc voilà, une première journée qui aura durée plus de 40 heures.  Je suis complètement mort, mais ça en valait la peine.  Demain, on va manger un burger à Aratula (semblerait que ce soit malade), frapper des balles de golf, et on part pour Darwin et le début d'un road trip de 12 jours qui va nous mener jusqu'à Cairns et l'une des 7 merveilles du monde: la grande barrière de corail.  Donc je ne sais pas trop comment je vais pouvoir mettre le blogue à jour, on verra en temps et lieu!

FAITS DIVERS:

- À date, je ne comprends rien quand on me parle.  Et le monde chauffe du mauvais bord.  C'est fou.

- Dans l'avion il y a une revue qui s'appelle "skymall".  C'est complètement malade ce qu'on peut acheter dans ça.  Une visite sur leur site web s'impose: http://www.skymall.com/